Ce que j'ai pensé de

Ce que j'ai pensé de
Des bouquins, et pas de place pour les ranger

samedi 10 janvier 2015

Merci pour ce Poisson (aux libraires, à ma représentante préférée, aux lecteurs du blog, et bientôt à ceux du roman)

Merci pour le Poisson. 

À la librairie Dialogues, Brest
Mon humeur était aussi grise que le ciel de ce samedi matin : pour une fois, j'étais en phase. Le guichet automatique n'a pas réussi à charger sur ma carte de transport les douze euro soixante qu'il est pourtant parvenu à débiter de ma carte bancaire. Je prends donc un ticket de métro pour pouvoir aller au syndicat des transports me faire rembourser d'autres tickets de métro. En sortant de la station République, la pluie était toujours là mais je n'étais déjà plus du tout en phase. Les soldes. Des gens partout, des sacs, pressés (les gens, pas les sacs, ou alors sur le cœur à cause du joli blouson
en daim qui m'aidera dans les moments durs), des pousse-toi-de-là-que j'm'achète-un-slip.
Au guichet, une dame très gentille me fait une nouvelle carte de transport : « Ah, mais vous avez des lunettes, maintenant, je vais vous refaire une photo. » Elle sort sa webcam, « souriez », puis me montre : c'est donc ça ma gueule ? Les quarante ans sont arrivés avec un peu d'avance. 

Pourtant je me suis appliqué à sourire, et ce sourire reste sur mes lèvres pendant que je remonte la rue : je vais voir si ce livre, mon livre, est dans les librairies. Ça peut paraître dingue, mais je n'ai pas eu l'idée tout seul. Hier, entre les échanges catastrophés, un SMS orphelin est arrivé sur mon portable, pas un mot, juste une photo du Poisson, bien en vue sur une table. Le message vient de Brest, je n'ose pas croire qu'il s'agisse vraiment de l'étalage de la librairie Dialogues. Pourtant, le SMS qui suit le confirme. Mais alors, à Rennes ? 

Chez Lefailler, à Rennes
Chez Lefailler, je ne peux pas me plaindre. Le Poisson est en rayon. J'aime l'alphabet qui fait se succéder Goussu et Gracq. Le Poisson côtoie En lisant, en écrivant et c'est un hasard qui me fait rougir. 

Au Forum des livres, c'est carrément le luxe. Trois exemplaires du Poisson sur la table littérature, à côté de Jérôme Garcin, et de Jean-Michel Guénassia. 

Il faut savoir que passer à table, dans un commissariat comme à la rentrée littéraire, c'est la clé d'une sortie réussie. Cinq cent romans débarquent dans les librairies en janvier. Vous êtes dans les rayons, personne ne vous remarque, à part les lecteurs de Julien Gracq. Vous êtes sur la table, tout le monde peut vous voir et pas seulement les fans de Jérôme Garcin ou de Guénassia, surtout avec la superbe couverture que Marc Taraskoff a faite. Merci, Marc. 

Au Forum du Livre, Rennes
Et Merci à Solène, du Forum du livre, merci à Caroline, de Dialogues à Brest, merci à tous les libraires qui ont envie de soutenir ce bouquin, merci à Carole, l'excellente représentante Bretagne,  qui est allée les voir pour leur présenter le Poisson. Car internet ou pas, il faut le dire, le répéter : LES AUTEURS NE SONT RIEN SANS LE SOUTIEN DES LIBRAIRES.

Bien-sûr, les journalistes littéraires orientent, conseillent, bien-sûr c'est parmi les blogueurs qu'éclosent les avis les plus fouillés et les plus sincères, mais les libraires prennent un risque en soutenant un livre. Pour avoir un ouvrage en rayon ou sur une table, ils achètent des exemplaires du livre. C'est se qu'on appelle l'office. Les livres invendus peuvent en général être renvoyés, ce sont les retours, et le libraire est alors remboursé. Mais entre les deux, c'est bien la librairie qui avance la trésorerie. C'est pourquoi, si l'envie vous prenait de vous procurer Le poisson pourrit par la tête, je vous serais encore plus reconnaissant de le faire auprès de votre libraire préféré. 

Mais comme c'est les soldes, je vous suis déjà reconnaissant. En effet, le mois dernier, le blog a dépassé les mille vues par mois. Sur le net, c'est totalement lilliputien, mais pour moi, c'est énorme. Si on divise par le nombre de chroniques et qu'on retranche nos amis robots, en pondérant par les statistiques corrigées de l'inflation, ça veut dire qu'on est au moins plusieurs à se retrouver le lundi pour parler de littérature. Merci à vous qui prenez le temps de lire mes trop longues chroniques.  

Si vous voulez n'en rater aucune, vous pouvez d'ailleurs rentrer votre adresse dans le petit formulaire en haut à droite « être informé par mail » (je ne vois pas les adresses moi-même, le site génère les envois de façon anonyme). Vous pouvez aussi aller sur la page facebook du blog car j'y annonce la publication des chroniques. Mais vous pouvez surtout passer quand vous voulez, parce que l'important, c'est que ça fasse plaisir. 

J'avais le cafard en commençant cette chronique. Je finis ma tasse de tisane, ma chronique, je relève la tête, il a disparu. Merci.

1 commentaire:

  1. Merci aussi, bien-sûr à tout le monde au Castor Astral, mais je les ai déjà remerciés dans un autre article, ils vont finir par trouver ça lourd.

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