Ce que j'ai pensé de

Ce que j'ai pensé de
Des bouquins, et pas de place pour les ranger

jeudi 1 mai 2014

Sélection du mois de mai du Prix des lecteurs du livre de Poche

Sélection du mois de mai du Prix des lecteurs du livre de Poche, (et rappel du mois d'avril.)

J'attendais un autre colis, j'ai donc été surpris de trouver la sélection de mai pour le Prix des lecteurs du Livre de Poche.

Emilie De Turckheim, Le joli mois de mai. 
Natasha Salomons, le Manoir de Tyneford.
Valérie Gans, Le bruit des silences. 
Nicolas D'estenne D'Orves, Les fidélités successives. 

Sérieusement : "Le bruit des silences" ? "Les fidélités successives" ? Je décrète officiellement fermée la saison des oxymores dans les titres, merci de transmettre aux éditeurs (eeeh, oui, pour un livre publié, c'est d'ordinaire l'éditeur et non l'auteur qui a le dernier mot sur le titre).


J'ai récemment découvert Culturez-vous, le blog de Sébastien Almira, qui me racontait qu'après avoir été juré du même prix il y a deux ans, il avait ressenti une certaine lassitude. Sur le coup je me suis dit "Ouais, c'est un libraire, il est blasé de recevoir des bouquins gratuitement". Et je commence à le comprendre.

Pourtant, l'exercice est intéressant parce que cette lassitude vient de ce qu'on est moins surpris en mai qu'en février des sélections de livres qu'on reçoit. On finit par saisir une ligne, et celle du Livre de Poche n'est pas tout à fait celle à laquelle je m'attendais. En fait je ne m'attendais à rien, je lisais sans regarder le nom de l'éditeur. Surtout pour du poche. J'ai commencé à regarder les lignes éditoriales des maison, non en tant que lecteur, mais, vanité utilitariste, quand j'ai commencé à chercher un éditeur pour mon premier roman.

Le Livre de Poche me paraît populaire, mais probablement pas de gauche. Et plutôt féminine. Plutôt française qu'étrangère, plutôt bien pensante que destroy. Et pour le moment, pas très rigolote.

Pour ce prix des lecteurs, j'ai déjà chroniqué les titres suivants :

Swamplandia, de Karen Russel. Pas mal du tout, malgré un ventre mou et des promesses non tenues.

La demoiselle des Tic-Tac, de Nathalie Hug. Bien trop sage à mon goût.

Yellow Birds, de Kevin Powers. La guerre d'Irak, la seconde, de l'intérieur, superbe et horrible.

Canal Mussolini, d'Antonio Pennacchi. Passionnant, dérangeant, un style physique et paysan, dément.

Le Problème Spinoza, d'Irvin Yalom. Un livre de propagande pour la psychanalyse, j'ai détesté.

L'unité de Ninni Holmqvist. Un petit livre noir d'anticipation, trop linéaire, fade, mal écrit (ou mal traduit ?)

Le diable tout le temps de Donald Ray Pollock. Un beau livre noir, une écriture très physique, j'ai adoré.



Et je n'ai pas chroniqué Partages, de Gwenaelle Aubry, qui m'est tombé des mains, malgré trois tentatives de lecture complète.

Bref, je passe pas mal de temps sur ce prix des lecteurs du Livre de Poche alors que pour un livre sur deux, je me force un peu pour le lire en entier.

La chronique de lundi sera donc un bol d'air puisque je parlerai sans doute de La place, d'Annie Ernaux, disponible chez Folio.


PS : pas d'audio pour ces annonces intermédiaires. 

1 commentaire:

  1. Bah, comme chez tout éditeur (poche comme grand format), il faut faire le tri. Le Livre de Poche fait un tri pour sa sélection du Prix des Lecteurs, mais comme il s'adresse, tu l'as noté dans ton article et tu as dû le remarquer si tu parles sur le forum des jurés, majoritairement à un public féminin, le tri n'est pas folichon pour tout le monde...
    Il y avait de très bon livres qui n'étaient pas élus à la fin de chaque mois et d'autres qui n'étaient même pas sélectionnés lorsque j'ai participé (des très bon livres subjectivement et, si j'ose dire, des très bons livres "objectivement").
    Il faut que le vainqueur soit à l'image du catalogue, pas mauvais, mais pas exigeant, grand public, très facile à vendre à une femme d'une trentaine d'années, agréable à lire.
    C'est un eu caricatural, mais bon...

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