Ce que j'ai pensé de

Ce que j'ai pensé de
Des bouquins, et pas de place pour les ranger

lundi 17 novembre 2014

Xavier Belrose offre une nouvelle vie au Serpent à Plumes.

Seule image disponible : photo de profil
Le Livre de Poche avait fait les choses en grand pour la remise du prix des lecteurs 2014. L'Hôtel Potocki, ce n'est pas exactement la cafétéria de la fac de Villetaneuse. Dans la salle de réception, les jurés, lecteurs et libraires peuvent côtoyer le gratin de l'édition1. Xavier Belrose en faisait partie en tant que directeur commercial du Cherche-midi. Mais plus pour longtemps, puisqu'il a décidé de reprendre le Serpent à plume. Il faut de l'audace pour reprendre une maison d'édition, il faut du pragmatisme et du professionnalisme pour que cela fonctionne. Xavier Belrose oscille entre les deux depuis le début de sa carrière. « J'ai choisi l'édition parce que j'aime la musique. J'ai choisi de ne pas aller dans le disque parce que j'avais pas envie de vendre des merdes. » Dans l'édition, sa vision est plus pragmatique « Je vends des livres, c'est mon métier. » C'est dit sans cynisme. « Heureusement, j'ai choisi, et je n'ai pas vendu que des merdes. J'en ai vendu. Pas beaucoup. » On veut bien croire qu'il n'ait pas eu à se compromettre beaucoup : il a commencé chez Autrement et Calmann-Levy avant de d'entrer au Serpent à Plume, où il a travaillé pendant quatre ans. Avant que la maison ne se fasse racheter « dans des conditions un peu dégueulasse : on s'est tous faits virer ». Dix ans après, Xavier Belrose est directeur commercial du Cherche-midi, et il apprend que le groupe qui détient le Serpent à plume est en train de l'étouffer faute de compatibilité éditoriale, un boa étouffe doucement sa proie, sans avoir à la mordre. Avec Pierre Bisiou, ils décident alors de reprendre la maison. Avec quelle ligne éditoriale ? Quand on lui parle de ligne éditoriale, Xavier Belrose parle d'abord des auteurs, de la convivialité particulière qui régnait au Serpent. Et il parle de ceux que les directeurs éditoriaux ne mettent pas toujours en avant, les graphistes, les correcteurs. On mesure alors le travail titanesque pour répondre aux attentes, immenses, des lecteurs et des auteurs nostalgiques de la meilleure époque. Avec prudence, Xavier Berlrose prévient qu'il faudra sans doute attendre le début du deuxième semestre 2015 avant que ne paraisse le premier ouvrage du nouveau Serpent à plumes. Comme des écoliers déjà lassés de l'école dès la Toussaint, on se dit : vivement Juillet.

L'interview complète ne dure que 8 minutes, elle est disponible ici, et ça vaut le coup, pour ressentir l'enthousiasme du monsieur. [EDIT LE SON SEMBLE REPARE]



1Bon, on ne m'a pas laissé saluer Francis Esmenard, faut quand même pas déconner.

4 commentaires:

  1. Bon ben chez moi, je n'arrive à lire que des bribes du fichier audio, que ça soit avec firefox ou VLC...

    SR

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  2. Oui, c'est réparé pour moi.

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  3. Bon, j'ai dû changer le fichier sans y avoir changé grand-chose. En tous les cas, c'est un bon indicateur : écoute de l'interview par environ 1 personne ! Ca sert à quoi que Ducros il se décarcasse ?

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