Ce que j'ai pensé de

Ce que j'ai pensé de
Des bouquins, et pas de place pour les ranger

vendredi 3 avril 2015

Slow Down

Slow Down. Puis une note répétée 5 fois. Je ne sais pas pourquoi, mon cerveau est incapable de stocker un théorème, une référence économique, ni même un  poème classique célèbre. Mais il est farci de paroles de chansons diverses. Slow Down. No People. Ce sont des bouts d'une des chansons
Ouais, ben y a pas que moi qui sois crevé
les plus punks de Cure, même si le son marque la naissance de la coldwave. Des chansons de Cure, en entier ou par fragments, il y en a des tonnes. Je ne revendique pas cette époque musicale de ma vie. Je ne la renie pas. Ce n'est pas du Jean-Jacques Goldman, non plus. Parce que la sélection est involontaire, elle n'est pas issue d'un effort conscient de retenir certaines paroles plus que d'autres. Il reste donc aussi du Jean-Jacques Goldman. Bribes d'enfance bout de scène. Tes yeux dans mes yeux et ta main dans ma main. Muets nous nous entendions bien. AAAAH ! C'est injuste. Pourquoi ne puis-je choisir de vider ce compartiment mémoire encombré de JJG et de le remplir de formules de mathématiques de base ? 

Hein ? 

Toujours est-il qu'entre des albums entiers de NTM, ou de Jean Leloup, des fragments de  Rage Against The Machine ou de Charles Aznavour, il y a cette phrase. Slow down (mentalement suivie des cinq petites notes, cinq, cela a son importance, car c'était une des astuces de Cure, dont les musiciens remplaçaient l'absence de virtuosité par une inventivité qui laissait deviner un travail désordonné mais obsessionnel). 

Slow down parce que le processus de resurgissement des phrases est plus surprenant que celui de leur enfouissement, involontaire, idiot, simplement issu de la répétition d'une chanson en boucles dans un cerveau encore ductile parce que juvénile. Ce qui remonte à la surface, c'est ce que John essaie de me dire. Suite à la lecture d'un article sur un réseau social de questions-réponses (quora), j'ai commencé à appeler mon inconscient John, et à lui parler pour lui expliquer pourquoi il devait se conformer aux décisions que mon moi conscient essaie de lui imposer. Ça ne marche pas très bien. Malgré mes salamalecs, John me fait toujours préférer la Danette au yaourt de lait de soja.
Mais de quoi on parle, là ? 

Slow down. 

Je crois que je ne vais pas tenir à une chronique par semaine. Je dois :
- Bosser la journée,
- Chercher du boulot le soir,
- Le week-end, passer du temps avec ceux que j'aime (c'est pas je dois, c'est je veux),
- Publier une chronique le lundi,
- Régler mes problèmes de santé, et la fatigue de malade qu'ils génèrent.

Et écrire. ÉCRIRE. Je n'ai pas écrit une ligne de fiction depuis 3 semaines. C'est à devenir dingue. Je vois le peu de cheveux qu'il me reste tomber, mon ventre pousser, les rides, les dents, tout, je vieillis. Et je n'écris pas assez. 

Il faut relâcher un peu sur les contraintes. Pour le moment, le blog semble être la seule sur laquelle je puisse lâcher du lest. Mais ça me fend le cœur. Depuis quelques temps, le blog est au-dessus des 2000 vues par mois. C'est bien sûr dû pour un quart aux robots de spams russes (bonjour aux vrais humains russes qui me lisent, ça me fait tellement plaisir), pour un quart à mon mentor numérique (SR, qui aime les remerciements comme les chats les chiens). Mais il reste vous tous qui m'offrez un peu de votre attention, et que je n'ai pas envie de décevoir, de laisser tomber. Et pourtant, c'est bien ce que je vais faire :-)

Je vais essayer d'inverser les priorités. En premier écrire de la fiction, en second continuer les chroniques. Et du coup, peut-être, avec moins de régularité. On verra ce que j'arrive à tenir, mais je m'étais promis de me coucher à 21h00 pour rattraper, et il est déjà 22h38. Le temps file, et il accélère alors que John, entre deux Danettes au chocolat me fait chanter : Slow down (ta-ta-ta-ta-ta)

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