Ce que j'ai pensé de

Ce que j'ai pensé de
Des bouquins, et pas de place pour les ranger

mardi 23 décembre 2014

Le Poisson pourrit par la tête, de Michel Goussu, au Castor Astral.

 On se demande pourquoi on continue. Qu'est ce qu'on attend du travail qu'on fournit ? On voit ce qui marche en librairie. Cette année : Valérie Trierweiler, Eric Zemmour. Ça fait beaucoup de haine pour très peu de littérature. Et même si cette année, j'ai lu Le premier homme, et même si cette année, Certaines n'avaient jamais vu la mer, et même si cette année, William Nicholson, John Harvey, Rudigoz, et même si cette année, Les poches sous les yeux et le plaisir du travail en équipe.  Tout cela en m'a pas fait trouver du travail. Enfin ne m'a pas fait gagner d'argent. Je suis toujours chômeur, je vis toujours seul, toujours loin de mon fils. Alors, à quoi ça sert ? Et je ne vais pas vous faire la réponse des philosophes, « ça ne sert à rien, et c'est ça qui est beau ». Foutaises. Je ne sais pas à quoi ça vous sert. Moi, ça me sert à ne pas me sentir seul. À partager, avec des sensibilités qui me ressemblent, parce que ça rassure, avec des sensibilités qui me sont éloignées, avec qui, sans un livre entre nous, je ne saurais pas le faire.

Alors voilà. Il est là. Le poisson pourrit par la tête. Je le tiens dans les mains. Un livre. Un vrai livre ! Avec tout le travail qu'il m'aura fallu, à défaut de talent ou de facilité. J'ai ressorti le premier manuscrit, trop biographique, trop lourd, et que j'ai dû éclater en mille morceaux pour l'alléger d'un tiers de ses mots. Que j'ai dû retravailler pendant plus d'un an, pour trouver, enfin, l'angle fictionnel qui convenait.

Tout le travail de ceux qui sont autour.

Celui de Jean-Yves Reuzeau, qui a bien voulu remarquer ce Poisson parmi les 1500 manuscrits que le Castor Astral reçoit chaque année. Mille cinq cents, putain. Etqui m'a dit qu'à part le début tout était à reprendre.

Le travail de Bénédicte, avec qui j'ai bataillé pour des virgules et des conjonctions de coordination (attention, je n'ai pas encore vérifié que tout avait été pris en compte, je suis encore susceptible de te pourrir la vie !)

Le travail de Marc Taraskoff, qui en une seule image a su saisir l'ambiance, l'esprit. Et même changer la cravate de mon poisson pour qu'elle fasse plus corporate.

Le travail de Marc Torralba, qui a su donner à cette image la texture qu'il fallait pour en faire la couverture idéale. Je la regarde, cette couverture, je la caresse et j'essaie de comprendre comment elle peut être être aussi nette alors que le papier est texturé. Comme je ne comprends pas, j'ouvre au hasard et je hume l'odeur du papier, de la colle, je relis des passages. Et je me marre parce que je suis content.

Et François Betremieux, qui m'appelle, me demande les adresses qui manquent, celles des gens dont on espère qu'ils seront touchés, qu'ils voudront en parler. François qui m'envoie des encouragements juste au moment flippant où je prends conscience que je ne retoucherai plus jamais le Poisson. C'est à lui de toucher les gens, tel qu'il est.

Ou pas. Mais je n'ai pas envie de penser au ou pas.

Le hasard de la numération en base 10 fait que cet article est le centième de ce blog.  Cent articles, un peu moins de cent semaines. J'ai usé les nerfs de pas mal de monde au cours de ces presque deux ans. Mais aussi des trois ou quatre années qui les ont précédés. Et des trente-deux qui ont précédé celles-ci. Enfin, il paraît. On aurait aimé, enfin, j'aurais aimé, que la sensibilité qui nous livre toutes portes ouvertes à un monde foisonnant, paradoxal, violent, cette sensibilité qui nous permet de sentir ce contre quoi d'autres ont appris si tôt à se protéger, on aurait aimé que cette sensibilité qui nous fait écrire ne soit pas aussi celle qui nous rend intransigeants, à vif, susceptibles, cyclothymiques, j'en passe, vous saurez compléter le tableau. Ceux qui m'entourent, savent combien je n'ai pas le choix. Alors à quoi ça sert, tout ça, si c'est pour ne pas rendre heureuse celle qui m'accompagne ? C'est qu'on se trompe sur l'effet et la cause. Sans l'écriture, sans la lecture, sans la compréhension du monde couchée sur le papier, transmissible, sans le partage rendu possible d'une sensation dans laquelle on se retrouve, ce serait à pleurer, sans tout ça ce serait, je serais, pire, bien pire qu'avec. Ce serait ni l'argent ni le beurre.

Le hasard des rencontres fait que je comprends cela au moment où Roger Rudigoz et ceux qui l'ont connu me l'expliquent. Et que du coup, même moins talentueux, je me sens moins seul, moins bizarre, moins maudit.

Le hasard de la tradition judéo-chrétienne fait que ce livre arrive comme un cadeau de fin d'année.

Rêvons qu'il soit la mèche d'une année du phénix qui s'est bien faite attendre.







PS : Je vous épargne l'audio pour ce billet, mais sachez que Le poisson pourrit par la tête, de Michel Goussu, au Castor Astral Éditeur, sera disponible dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 janvier. Il dépend de vous qu'il trouve son public, comme on dit en sous-entendant qu'il a un public à trouver. Merci encore à ceux, celles, celle qui ont su m'épauler pendant tout ce temps.

PPS : ceux qui suivent un peu savent que je truande gravement puisque le blog est né en avril 2013, mais j'étais sincère quand j'ai écrit le truc puisque je pensais ne sortir qu'un article par semaine, au max. 



19 commentaires:

  1. Bon, techniquement on est mardi. Mais je fais ce que je peux.

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  2. Techniquement, je suis très heureux de lire ce billet. Pour ce qu'il contient, un peu, pour la réussite dont il parle, surtout, et pour l'autre grande réussite à venir que j'espère. Le prochain bonheur accompagnera le jour où je partagerai physiquement ta joie, je veux dire lorsque je recevrai ma pré-commande dans ma boîte aux lettres, lorsque je toucherai la couverture et que je tournerai les pages. Bref, je suis sincèrement très heureux, pour toi. Bravo!
    SR

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  3. Héhé ! Ce sera probablement la première vente INTERNATIONALE du Poisson. Pour le partage physique de la joie, ça me fait un peu peur.

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  4. Quel bonheur si aujourd'hui j'ouvre ma boîte aux lettres et trouve le fameux !
    J'ai envie de te dire plein de trucs comme à un pote par rapport à ce que tu as écrit dans cet article et qui m'a touché et/ou interpelé, mais j'aurais l'air de debarquer de presque nulle part avec mon message alors bon, joyeux noël en attendant !

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  5. J'ai cherché des citations pertinentes pour parler du livre et le conseiller, j'en ai trouvé toutes les deux pages, telles de petites perles alignées sagement dans une plaquette d'antidépresseurs...
    Drôle, désespéré, ménageant de vitales respirations pour supporter la plongée en apnée, ce roman mérite un bel accueil dans cette rentrée d'hiver ... et pas de trous dans la raquette!
    Félicitations!

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    1. Tellement de bien. Ca fait tellement de bien des messages pareils. Celui de Sébastien, comme le vôtre. Quel dommage que je ne sache qui je dois remercier. Merci merci de ce soutien, c'est aussi grâce à ça que je tiens.

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  6. Si, si, il touche le poisson.

    Outre ses qualités littéraires, ça devrait être un guide de management. Un truc à faire lire à nos chers Managers et dirigeants.

    Mais en fait, je ne sais pas s'ils comprendraient ? Est ce qu'une expérience empathique remplacerait le guide du management ISO9001 ? Pas sûr. On trie les managers sur leur manque évident d'empathie.

    Je retiendrai comme citation que les sports d'équipe sont l'école de la vie. C'est vrai. Je n'ai jamais adhéré à cette simulation d'équipe ou chacun doit briller par son individualité. Au braillage en meute dans un stade.

    Bref. Il y a tellement de guides et conseils de management sur tous les supports que je me suis toujours étonné qu'aucun de mes managers n'en ai jamais appliqué ne serait-ce que la première page. Sinon, dès fois l'application stérile d'une méthode brute à contourner immédiatement.

    La grande question est est ce qu'on est si peu nombreux à voir la propagande, l'auto-persuasion, la déshumanisation... est ce qu'on est différents. Des inadaptés sociaux ? Ca semblerait si simple d'améliorer les choses, non ?

    Ce qui rassure, c'est que le constat est partagé. Derrière la pantalonnade du "best places to work" (c'est quand même un truc commercial), je retiendrai ça sur leur site :

    "Nous avons le plus grand respect envers les organisations considérées par leurs salariés comme étant un environnement où il fait bon travailler. Les dirigeants de ces entreprises sont nos héros, et nous sommes admiratifs de ce que représentent ces organisations ; quelques lueurs d’espoir dans ce qui constitue trop souvent un océan de médiocrité."

    Game over...

    Allez hop, je retourne m'entraîner au Karaté mental et vous salue bien.

    Un beau livre. Drôle et pertinent. Et avec une belle écriture (mieux qu'un guide de management :-) )

    Rom

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  7. Ah ben maintenant les commentaires plus intéressants que les articles ! J'ai découvert "great place to work", et cette idée effrayante et tellement vraie qu'on trie les managers sur leur manque d'empathie. Merci d'avoir apprécié l'écriture, et je ne désespère pas que le roman puisse faire bouger les choses, même seulement d'un nano-poil. Encore merci de ce soutien, Rom (on se connaît ?)

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    1. Non, il y a vraiment peu de chance qu'on se connaisse mais il faudrait vérifier sur Linkedin :-))

      Pour Great Places to Work. Il y aurait beaucoup à dire. J'ai connu une boite qui était première de leur classement où les employés "high level" (HEC, X et consorts quoi) sortent rarement de leur boulot avant 21h et dont la grande majorité des consultants est jetée après 35 ans... Management par sélection naturelle qui ne laisse que les requins-partner au sommet de l'échelle.

      Le pire, c'est que la démarche de Great Place est peut-être honnête, mais qu'il y a des gens qui adhèrent tout simplement.

      Pour être honnête, la boite a brutalement disparu du classement au premier raidissement d'après crise financière quand le cadeau de fin d'année est brutalement passé de l'Ipad à l'Ipod nano. :-)

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  8. J'adore ! J'adore l'idée d'échanger de manière aussi constructive avec des gens que je en connais même pas ! Une des choses que m'apprend la "promotion" du livre, c'est qu'il y a une sorte de fossé entre les gens qui souffrent du fonctionnement de l'entreprise et les autres. Et ceux qui n'en souffrent pas ne sont pas nécessairement de méchants arrivistes, simplement, ils aiment autant être au bureau que chez eux, ou alors faire de la performance dans la boîte leur apparaît comme un jeu, un loisir. Ou encore, ils sont tellement détachés de la propagande que ça ne les heurte pas, ils se foutent un peu qu'on leur raconte n'importe quoi à longueur de journée, car cela en les concerne pas. Ce qui les concerne c'est l'augmentation qui leur permet d'emmener leur famille en vacances au ski, famille qu'ils aiment et pour laquelle ils se défoncent au travail. La situation est pas mal complexe, et si les gens se parlaient, avaient du temps pour se parler, et une tolérance aux avis minoritaires, tout le monde s'en porterait mieux. Merci encore de cet échange enrichissant. Par curiosité, vous êtes tombé sur le Poisson par le bouche à oreille ?

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  9. Il était parmi les livres conseillés dans une librairie du 9e arrdt. Je l'ai pris au pif en lisant la 4e de couv'. Aussi parce que j'ai repensé à un article qui disait que le genre "littérature d'entreprise" était assez rare en France contrairement au monde anglo-saxon. J'y ai fugacement vu une sorte d'encouragement.

    En fait, l'idée de s'immerger dans son propre environnement doit quand même rebuter certains achats. Ou de tomber sur un genre "caméra-café".

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  10. Oui, c'est un des risques du livre, des livres qui abordent ce qu'on vit vraiment. Plus facile de se pencher sur la misère des autres que sur la sienne, ce qui exige que l'écriture transporte le lecteur. Pourriez-vous me dire le nom de la librairie ? C'est l'avantage d'être un nain littéraire, on peut remercier les libraires qui vous repèrent. Pour le côté caméra café, c'est aussi tentant pour alléger le récit. J'ai viré pas mal d'anecdotes au fil des réécritures.

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  11. L'Atelier : 59, rue des martyrs 75009 Paris

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  12. Bonjour . Le poisson est sélectionné par la mediathèque de Nanterre pour le prix du roman.

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    1. L'attente jusqu'en mai 2016 va être terriblement longue ! J'ai regardé la sélection, il y a des très très beaux romans en compétition. J'ai bien envie de lire Ligne et fils chez POL et La divine chanson chez Zulma. Et pourvu que ce ne soit pas checkpoint, que je lis avec peine, qui remporte la mise ! Merci en tous cas de cette information, je la divulguerai bien vite.

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  13. Bonjour,

    Est-ce un livre dont le but est de donner à 'réfléchir' sur la condition humaine et dans ses recoins les plus obscurs ?
    Est-ce plutôt un livre qui se veut le témoignage d'une tranche de vie telle qu'on peut en croiser au quotidien sans y prêter attention ?
    Finalement, quelle est la différence entre un enfant incompris par ses parent, une femme soumise psychologiquement à son mari et un salarié obéissant à son patron ou responsable ?
    Le problème vient de ce que nous ne savons plus dire 'Non'. Nous ne savons plus vivre pour ce que nous sommes, vivre pour nos valeurs, notre liberté.
    Nous avons peur de perdre ce que l'on a appris à amasser depuis la tendre enfance tout en étant obéissant ; le Bien matériel, l'Argent...
    Il faut bien un sacrifice à cela ; vendre son Ame au diable !
    Se prostituer, mentir, être hypocrite, voila ce que nous pousse à être notre société de la réussite à tout prix.
    Pour commencer, il faut obéir à son père et sa mère (c'est l'éducation dit-on). Il faut obéir à ses maîtres, professeurs d'école (c'est l'apprentissage dit-on). Il faut obéir à son mari ou à sa femme (c'est la concession dit-on). Il faut obéir à son patron, responsable (c'est l'épanouissement professionnel dit-on).
    Tire la corde qui te lie au passé et tu verras que la réponse à tes problèmes d'aujourd'hui vient de ton enfance.

    L'obéissance..... de peur de perdre...... c'est le contrat avec le diable.

    Je sais ce que tu as vécu, j'y suis dans ce livre à tes côtés.

    Le diable est partout ; comme un voleur il s'introduit dans ta vie sans se faire voir. Il reste là avec toi sans se montrer.
    Alors finalement ce livre, est-ce pour l'argent ?
    Est-ce une thérapie ?
    Est-ce le témoignage d'une tranche de vie plus faire avancer je ne sais quoi ?
    Tu as raison sans doute, attend mai 2016 avec ce compagnon qui prend de plus en plus de place dans tes pensées.... le diable

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  14. J'ai hâte de voir si le précédent 'billet' sera publié.

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  15. En réponse à ces deux derniers commentaires.
    J'espère que le Poisson apporte une vision plus nuancée. Je ne crois pas qu'on obéisse au professeur par peur de dire non. Les professeurs qui savent inspirer leurs élèves leur apportent des repères autant que des savoirs. Je ne crois pas que l'obéissance à son conjoint puisse mener au bonheur, je crois que le dialogue le permet.
    Et pour la peur de perdre, notamment son salaire, si elle m'avait guidée, j'aurais eu une vie professionnelle moins mouvementée.

    Pour répondre aux questions que tu me poses (apparemment, on se tutoie ?) :
    * Ce livre, est-ce pour l'argent ? J'ai passé 24 mois 8 heures par jour sur ce livre. J'en ai retiré un chèque royal de 800 euros. Et je ne pense pas que les ventes à venir apporteront plus. Donc, non, pour l'argent, ce serait vraiment méconnaître la vie des écrivains.
    * Est-ce une thérapie ? Non. J'ai fait une thérapie en parallèle, mais de façon honnête, pas sur le dos de lecteurs potentiels, avec un professionnel à qui j'ai payé la rétribution de son travail. Et je n'aurais pas travaillé chaque phrase avec acharnement pour que le livre se lise facilement (j'espère).
    * Une tranche de vie de plus, pour faire avancer je ne sais quoi ? Oui, mais je sais quoi : parce que si chacun fait sa part (la parabole du colibri), un jour la masse critique peut être atteinte, et les choses peuvent changer. Je pense que chacun peut refuser de maltraiter ses subordonnés, que chacun peut reconnaître son degré d'incompétence quand il est atteint, que chacun peut plaider la cause d'un travail moins débilitant et plus enrichissant, même dans une boîte comme Futur.

    Je ne comprends pas la référence à mai 2016 ? L'élection présidentielle ? Quant au diable, il ne prend ni plus ni moins de place dans mes pensées qu'hier ou demain, pas plus que les séraphins aux six ailes. Je ne vois de traces ni de Dieu ni du Diable, juste des hommes qui se dépatouillent de ce qu'ils ont avec ce qu'ils sont, et l'inverse, et je crois que les livres peuvent aider à ce que chacun se dise : "bon, cette solution là, on a déjà fait, voilà à quoi ça mène, essayons autre chose."

    Je ne sais pas si cela répond à une partie de tes questions, ni si tu as jamais vraiment désiré y avoir des réponses.

    Oublie le diable, regarde le ciel : le solstice est passé, les jours rallongent, il y a encore tellement de jours pour devenir meilleurs, pour transformer le négatif en positif. C'est sans doute juste cela que j'ai tenté de faire en écrivant le Poisson pourrit par la tête. Qu'en as tu vraiment pensé ?

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  16. Il faut penser à fêter l'anniversaire du "Poisson" . On aimerait savoir,j'aimerais savoir, combien de personnes ont été atteintes, combien ont été touchées, combien se sont senties concernées . Combien, pourquoi pas , n'ont pas aimé.
    Bon poissonverssaire .

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