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Le Livre de Poche avait
fait les choses en grand pour la remise du prix des lecteurs 2014.
L'Hôtel Potocki, ce n'est pas exactement la cafétéria de la fac de
Villetaneuse. Dans la salle de réception, les jurés, lecteurs et
libraires peuvent côtoyer le gratin de l'édition.
Xavier Belrose en faisait partie en tant que directeur commercial du
Cherche-midi. Mais plus pour longtemps, puisqu'il a décidé de
reprendre le Serpent à plume. Il faut de l'audace pour reprendre une
maison d'édition, il faut du pragmatisme et du professionnalisme
pour que cela fonctionne. Xavier Belrose oscille entre les deux
depuis le début de sa carrière. « J'ai choisi l'édition
parce que j'aime la musique. J'ai choisi de ne pas aller dans le
disque parce que j'avais pas envie de vendre des merdes. » Dans
l'édition, sa vision est plus pragmatique « Je vends des
livres, c'est mon métier. » C'est dit sans cynisme.
« Heureusement, j'ai choisi, et je n'ai pas vendu que des
merdes. J'en ai vendu. Pas beaucoup. » On veut bien croire
qu'il n'ait pas eu à se compromettre beaucoup : il a commencé
chez Autrement et Calmann-Levy avant de d'entrer au Serpent à Plume,
où il a travaillé pendant quatre ans. Avant que la maison ne se
fasse racheter « dans des conditions un peu dégueulasse :
on s'est tous faits virer ». Dix ans après, Xavier Belrose est
directeur commercial du Cherche-midi, et il apprend que le groupe qui
détient le Serpent à plume est en train de l'étouffer faute de
compatibilité éditoriale, un boa étouffe doucement sa proie, sans
avoir à la mordre. Avec Pierre Bisiou, ils décident alors de
reprendre la maison. Avec quelle ligne éditoriale ? Quand on
lui parle de ligne éditoriale, Xavier Belrose parle d'abord des
auteurs, de la convivialité particulière qui régnait au Serpent.
Et il parle de ceux que les directeurs éditoriaux ne mettent pas
toujours en avant, les graphistes, les correcteurs. On mesure alors
le travail titanesque pour répondre aux attentes, immenses, des
lecteurs et des auteurs nostalgiques de la meilleure époque. Avec
prudence, Xavier Berlrose prévient qu'il faudra sans doute attendre
le début du deuxième semestre 2015 avant que ne paraisse le premier
ouvrage du nouveau Serpent à plumes. Comme des écoliers déjà
lassés de l'école dès la Toussaint, on se dit : vivement
Juillet.
L'interview complète
ne dure que 8 minutes, elle est disponible
ici, et ça vaut le coup,
pour ressentir l'enthousiasme du monsieur. [EDIT LE SON SEMBLE REPARE]
Bon ben chez moi, je n'arrive à lire que des bribes du fichier audio, que ça soit avec firefox ou VLC...
RépondreSupprimerSR
Grr, je testerai ça ce soir
RépondreSupprimerOui, c'est réparé pour moi.
RépondreSupprimerBon, j'ai dû changer le fichier sans y avoir changé grand-chose. En tous les cas, c'est un bon indicateur : écoute de l'interview par environ 1 personne ! Ca sert à quoi que Ducros il se décarcasse ?
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