On apprend la bonne façon d'être mauvais joueur, la mauvaise façon de prendre les bonnes drogues, on passe des tours de Manhattan aux plages de l'île d'Ouessant.
Parfois Grozdanovitch la provoque, cette suspension du temps dont il parle, et les proximités qu'il revendique avec Proust, avec Tarkhovski apparaissent naturellement, évidentes. D'autres fois, il enfonce des portes ouvertes et habille le vent de concepts philosophiques confidentiels, comme la Persuasion de Carlo Michelstaedter, ou inversement de lieux communs illustrés par l'insupportable Alice de Lewis Caroll. Mais ce n'est pas grave, c'est juste une promenade, des Ardennes au musée de la Piscine, à Roubaix, du Pont des arts aux rives de la Tamise, du Mistral à la neige soyeuse, de la pluie, souvent, aux jeux de la lumière à la surface de l'Yonne. Cette petite détente à la Felix Leclerc, cette respiration, c'est un nécessaire rappel de la façon dont on a su, enfant, déchiffrer les nuages, parce qu'à force de compter les saisons, celles qui nous restent sont peut-être déjà plus rares que celles qu'on a laissées derrière soi, et il nous faut alors cette légèreté, pour faire, comme Denis Grosdanovitch dans cette collection Folio 2 €, un Petit éloge du temps comme il va.
Petit éloge du temps comme il va, de Denis Grozdanovitch, Folio, 2,00 €.
LA version audio est ici, c'est même celui qui l'héberge qui m'a fait remarqué que j'avais oublié de la mettre !
LA version audio est ici, c'est même celui qui l'héberge qui m'a fait remarqué que j'avais oublié de la mettre !
TL ; DR : Un éloge parfois un peu trop sage du temps comme il va, léger, mais d'une légèreté salutaire.
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